Que du plaisir ! Pour notre première étape sur
les routes de l’Asie, nous avons enfin trouvé du plaisir à rouler aujourd’hui.
Nous sommes partis d’Istanbul par un ferry qui traverse la mer de Marmara pour
atterrir en 1H30 à Yalova. Cette petite traversée nous a évité une pénible
sortie d’Istanbul à vélo.
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À partir de Yalova nous roulons comme il est d’usage
ici sur la bande d’arrêt d’urgence de la voie express ; il n’y a pas d’autres
solutions car les routes secondaires sont inexistantes sur ce parcours. Ceci dit
la bande est très large, le revêtement excellent et nous roulons tranquillement
sur la route qui s’élève durant une bonne dizaine de km suivant un % qui varie
entre 3 et 6 %. Le vent léger nous est favorable. Les jours de repos à Istanbul
nous ont fait du bien. Je ne ressens plus de courbatures. Le pouce gauche qui
me posait des problèmes pour pousser la manette permettant de modifier les
plateaux a retrouvé de la force. Avant je passais les vitesses avec la paume de
la main…
Tout va bien. Le temps est un peu pluvieux au départ.
La nuit dernière il y a eu de l’orage sur la région. Ce temps brumeux, nuageux
ne nous permet pas de bien apercevoir le relief qui est maintenant celui de
moyenne montagne. Nous montons ainsi jusqu’à un petit col pour ensuite nous
laisser descendre durant 3 à 4 km à près de 60 km/h vers la ville d’Orhangazi.
Cette descente est vraiment magique et grisante. Nous allons aussi vite que les
voitures et nous ne sommes pas loin de flasher un radar (la vitesse est limitée
à 50 sur une petite portion) belle revanche pour nous sur nos vélos !
À Orhangazi nous prenons la direction du lac d’Iznik
que nous allons longer par sa rive Sud durant environ 40 km pour rejoindre en
fin de journée la belle petite ville d’Iznik située à l’extrémité Est de ce
lac.
Nous sommes entrés dans une autre Turquie. Le
contraste est saisissant entre la turbulente et fascinante Istanbul et cette
région rurale où les coutumes et les rythmes de vie semblent immuables…
Vers 13 heures nous nous arrêtons dans le village de
Sölöz pour déjeuner. Tous les hommes sont aux terrasses à discuter et à boire
le thé. Le chant du muezzin retentit pour l’appel à la prière. Les hommes se
lèvent et se rendent à la mosquée durant une vingtaine de minutes. Pendant ce
temps nous sommes entrés dans une gargote où une jeune femme nous propose un
pide. C’est du pain cuit au four comme une pizza sur lequel on ajoute un peu de
viande, quelques légumes en salade…, tout simple.
Le temps de déjeuner les hommes ressortent de la
mosquée, retournent s’asseoir aux terrasses, discutent en sirotant le thé…le
temps pour eux semble s’écouler sur ces rythmes lents et obéissant aux rituels
religieux.
Après déjeuner, nous allons nous aussi à une terrasse
prendre un turkish café. J’aime ce café que j’avais découvert en 1969 lors d’un
premier voyage en Grèce. J’avais cru alors que le patron du bistrot avait
commis une erreur en laissant le marc de café au fond de la tasse !
Je profite de ce petit moment de pause pour remettre
mes pédales à cale pieds automatiques. J’ai en effet acheté une nouvelle paire
de chaussures à Istanbul pour pallier la disparition de ma chaussure, sans
doute emportée par un chien durant la nuit lorsque nous avions campé à l’arrivée
en Turquie il y a quelques jours.
J’aime bien pédaler avec ce type de chaussures ;
le mouvement est économique et beaucoup plus relaxant pour la plante des pieds
qui pour moi ont une fâcheuse tendance à chauffer à cause d’une mauvaise
circulation….on tire sur la pédale et du même coup le pied est libéré, il n’est
plus en appui comme pour les pédales traditionnelles. L’inconvénient, en ville
il faut faire attention c’est casse gueule et pour marcher il faut les enlever
j’ai toujours sur mon paquetage une paire de sandales que je peux enfiler très
rapidement.
C’est donc tranquillement et reposés que nous
atteignons Iznik. Nous trouvons un hôtel sympa en bord de lac.
Durant les jours
qui viennent nous allons traverser une grande portion, où il sera difficile de
se loger. Ce sera soit avec nos tentes, soit peut être chez l’habitant. Les villages
seront plus rares.
beau voyage où tu nous emmènes avec toi. J'espère que l'accueil des habitants sera sympa comme les paysages à venir....
RépondreSupprimerBonne route à tous les deux