jeudi 22 septembre 2011

20 et 21 septembre : Istanbul

 Etape précédente

Istanbul est une ville superbe. 
Au croisement de nombreuses civilisations, Istanbul était la première ou la dernière étape de l’une des routes de la soie. Carrefour stratégique entre la Méditerranée et la Mer Noire, Istanbul est la porte d’entrée des échanges commerciaux avec les pays du Caucase. À l’entrée du Bosphore on aperçoit de gros tankers qui vont faire leur chargement de pétrole du côté de la Géorgie. Ce n’est plus la soie qu’on commerce, ce sont les hydrocarbures ou d’autres marchandises. Peut être aussi du blé d’Ukraine…
Carrefour des civilisations, Istanbul irradie de sa splendeur par l’ensemble de ses monuments. Entre la basilique Ste Sophie, la mosquée Bleue ou la mosquée Süleymaniye ce ne sont que des splendeurs à admirer.

De Byzance à Constantinople, cette immense cité devenue Constantinople en 1930 a constitué la troisième grande capitale du monde antique avec Athènes et Rome.

Ce n’est évidemment pas en deux jours qu’on découvre cette ville aussi riche de son passé. Mais en ce court espace de temps on sent déjà son atmosphère particulière qui annonce l’Orient avec ses marchés, ses bazars, ses pâtisseries. On pourrait y ajouter sa joyeuse anarchie si propre aux villes de l’Asie avec la foule bruyante, la cacophonie délirante des klaxons…et puis à intervalles réguliers les chants criards et enregistrés des muezzins. On est ici en pays musulman. Bernard Ollivier dans sons ouvrage « La longue marche » écrit que Mahomet doit se retourner dans sa tombe en entendant ces chants si discordants et si peu harmonieux sans doute très loin de ce que les psalmodies arabes étaient à l’origine…
Mais dans ce pays musulman, se côtoient à la fois des femmes voilées, des jeunes filles en mini jupes ou en pantalon très moulants…ce mélange des genres nous rappellent que la Turquie est un État laïc. 
On sait aussi combien les tensions sont grandes aujourd’hui et combien certains mouvements politiques voudraient radicaliser les pratiques religieuses. Dans la suite de notre voyage en s’enfonçant un peu plus dans la Turquie, nous aurons sans doute l’occasion de revenir sur les problèmes politiques, sociaux, économiques, religieux auxquels la Turquie est confrontée ainsi que sur la volonté de ce pays d’intégrer l’U.E.
Istanbul se visite à pied, mais aussi en bateau, de multiples navettes permettent de naviguer dans le détroit du Bosphore et comme on le fait sur la Seine à Paris d’admirer la totalité de la ville qui est construite comme Rome sur sept collines. À cheval sur les deux continents la partie européenne est depuis une vingtaine d’années reliées par deux ponts à la partie asiatique.
Passer comme cela si facilement d’un continent à un autre à quelque chose de symbolique dans la volonté de l’humanité de créer du lien qu’il soit, on le sait bien avant tout économique mais aussi social et culturel.






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