mercredi 28 septembre 2011

28 septembre : Baltalin - Cihanbeyli ; 102 Km


Une journée comme on les aime ! En marine on aurait largué les ris de la grand’voile, hissé le spi ! Et comme une mer peu agitée notre route à nous était toute tracée, un peu ondulée comme une toute petite houle et un vent de ¾ arrière. On filait notre petit 25 km/h sans forcer.

Hier soir nous avions sorti la petite laine, doudoune et bonnet. À 1200 m, les nuits sont fraîches et ce matin au réveil il ne faisait pas bien chaud. Le café était le bienvenu pour nous réchauffer et même si le soleil brillait, c’est avec la polaire sur le dos que nous avons fait les premiers dix km.
On voit beaucoup de tracteurs travailler dans les champs. Les immenses parcelles où poussent le blé ont parfois été brûlées les agriculteurs préparent le terrain avant l’hiver. Ici l’automne est très court. Les premières gelées ne vont pas tarder et les températures vont rapidement descendre en dessous des -10°.
Nous sommes très vigilants également vis-à-vis des troupeaux de moutons. Ceux-ci sont gardés par des chiens de race Kangal. Ce sont des chiens qui sont dressés pour attaquer les loups ou les ours. Ces chiens sont très féroces. Ils portent un collier en fer clouté afin de ne pas risquer d’être égorgé par les bêtes sauvages. Parfois leurs oreilles et leur queue sont coupés pour éviter le risque de blessure. Les récits des voyageurs qui ont été attaqués par ces chiens sont assez effrayants. Claude a un bâton attaché au cadre du vélo, il a également une bombe lacrymogène. Moi j’ai perdu le bâton que j’avais accroché à mes bagages. Une règle d’or vis-à-vis des chiens, ne pas tenter d’accélérer mais s’arrêter, faire barrage avec son vélo, facile à dire …moi qui ne suis jamais très à l’aise avec les chiens…et surtout, mais à vélo c’est moins fréquent qu’à pied, ne jamais traverser un troupeau. Dès que j’aperçois un troupeau je regarde d’abord s’il y a un berger. Ce matin justement un troupeau se tenait près de la route et j’ai vu le berger qui tenait fermement son chien qui aboyait en notre direction. En plus ces chiens Kangal, se confondent avec les moutons car ils ont un pelage clair. Jusqu’à maintenant et depuis notre départ nous avons croisé des chiens, autres bien sur que les Kangal, mais à aucun moment nous n’avons été ennuyés. Par précaution, nous nous sommes vaccinés contre la rage…mais cela n’empêchera pas des morsures si nous rencontrons des chiens cyclophobes !

 À l’heure du déjeuner, nous nous arrêtons dans un petit village. Tout de suite nous sommes invités à prendre le thé. On vient discuter avec nous, quelques hommes parlent l’allemand. Les enfants passent leur nez devant la porte du café, nous regardant comme des bêtes curieuses. Des étrangers ici et de plus à vélo c’est plutôt rare. On finit notre sandwich kebab et un jeune passe et nous offre de nouveau un thé. Le patron vient à notre table discuter un peu également. À l’heure du redémarrage ce sont des grands saluts qui nous accompagnent.

Le vent dans le dos et sur une route quasiment plate nous avançons vite en direction de Cihanbeyli. À un croisement nous rejoignons la grande nationale qui relit Ankara à Konya et c’est sur une quatre voies que nous terminons notre étape.
Ce soir après le restaurant, nous entrons dans une pâtisserie. Nous choisissons quelques « douceurs » et un homme dont on ne sait pas trop s’il est responsable de ce commerce vient échanger avec nous en anglais. On s’assoit ensemble à une table, on parle de notre voyage à vélo. Il est très admiratif, il fait la traduction aux employés du magasin puis et il nous offre des consommations. Depuis que nous sommes entrés en Turquie je crois que nous n’avons jamais connu une journée où à un moment ou un autre de la journée un turc ne nous ai offert un thé ou quelque nourriture.


2 commentaires:

  1. j'ai raconté ma mésaventure des morsures de chien à un policier maître chien. Il déconseille toutes les méthodes agressives, type bâton, et encore moins lacrymo, qui non seulement ne les arrêtent pas, mais peu les rendre terriblement méchants. Il dit qu'il faut s'arrêter,(ils n'aiment pas les cyclistes), faire écran, et crier, leur montrer qu'on est plus forts. Facile à dire... Bon vent Antoine

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  2. Salut Antoine
    Aujourd'hui on a fait comme tu dis et cela a marché mais ces gros molosses ça fout les boules ...

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