jeudi 29 septembre 2011

29 septembre : Cihanbeyli - Sultanhanli ; 104 Km


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Et bien aujourd’hui on aura battu des records ! L’étape la plus longue et la plus rapide, 104 km à plus de 21 km/h de moyenne… Le vent toujours lui était avec nous et la route était plate. Ici Jacques Brel aurait pu écrire le Plat Pays en chantant non pas les « clochers comme uniques montagnes ou comme mâts de cocagnes » mais les « minarets …etc … » 


Un horizon infini, une route rectiligne, plate. Le vent dans le dos quoi de mieux. Au loin les minarets des villages se détachaient droits dans le ciel, élégants, légers. Points de repère de cet espace on les apercevait à plus de 10 km. 



Et puis hier on parlait des chiens aujourd’hui quelques alertes. La première, un troupeau de moutons à une centaine de mètres, le berger nous fait des grands bonjours, mais en même temps le chien se met à courir vers la route. Le berger avec une longue perche au bout de laquelle il y a une sorte de collet l’empêche de partir ouf pas de souci. Seconde alerte à la sortie d’un tout petit village, trois gros chiens sortent d’une propriété, en aboyant et en courant vers nous…là on fait comme on nous l’a dit on s’arrête, on ne bouge plus je n’en mène pas large, le molosse s’arrête, cesse d’aboyer mais dès que je tente de repartir il court vers moi alors tout doucement j’avance puis enfin profitant du passage d’un camion je repars…c’est clair garder son calme, surtout ne pas tenter d’accélérer cela excite le chien et faire face. Mais ça donne des sueurs froides….



Ce soir nous faisons étape à Sultanhanli. C’est une ville où un ancien caravansérail a été restauré. Nous irons le visiter demain matin. Les caravansérails étaient les lieux d’étape que faisaient les caravaniers lorsqu’ils parcouraient la route de la soie. Ils étaient tous situés à une journée de marche de dromadaires. Soit environ 35 km. À cette époque on parlait en journée dromadaires, c’était l’unité de temps. Les villes qui comportent le nom de han sont toutes des anciens caravansérails. Bernard Ollivier décrit magnifiquement l’histoire des caravansérails dans son ouvrage « La longue marche » qui relate son voyage à pied le long de cette route de la soie qui reliait Istanbul à la Chine. Il suit au plus près cette route, et essaie de faire étape dans ces anciens caravansérails qui pour la plupart ont malheureusement disparu.
Toute une vie sociale et économique s’organisait autour des caravansérails. C’étaient les auberges, les restaurants ce que l’on appelait les Han qui permettaient aux hommes et aux animaux de cheminer sur cette route difficile et souvent à la merci des brigandages.



2 commentaires:

  1. Petite pensée bordelaise amicale pour les cyclo-voyageurs nantais !!
    Je trouve vraiment super sympa et intéressant de lire votre avancée. (Les rencontres intempestives avec les chiens font un peu froid dans le dos ...en effet !!)
    Continuez à me faire rêver..... parfois je me m'imaginerai bien pédaler.... à vos cotés!
    (Encore une mordue :-) )

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  2. Avez vous essayez les bandes molltière , comme en 14.
    MF

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