lundi 19 septembre 2011

19 septembre : Gökçeli - Istanbul ; 56 km


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Enfin Istanbul ! 
720 Km seulement de notre point de départ il y a une semaine.  Neuf jours pour faire cette distance avec le vent presque en permanence dans le nez. Et ce n’était pas une petite brise ; jusqu’au bout, jusqu’à l’entrée d’Istanbul nous l’aurons eu contre nous. Un sale vent avec de méchantes bosses à gravir, quand l’une était descendue, il fallait en gravir une autre, et encore une autre. Avec des camions, des bus, des voitures qui parfois nous frôlaient à quelques centimètres nous obligeant à parfois nous jeter sur le bas côté au risque de la chute. Ils sont très sympathiques les turcs ; ils nous encouragent d’un petit coup de klaxon ou d’un petit signe de la main, mais cela ne les empêchent pas d’avoir des conduites dangereuses à notre égard.
Mais qu’est ce que je suis venu faire dans cette galère ? Combien de fois je me suis demandé ce qui nous entraînait à venir sur ces routes souvent inconfortables, dans des paysages pas vraiment très beaux. À affronter ce vent et ces longues côtes parfois sous un soleil brûlant. Heureusement Claude était là. Tout seul j’aurais jeté mon vélo dans le fossé, je n’aurais pas eu le courage d’aller au bout. J’ai sans doute des jambes plus fortes que Claude mais lui a un mental bien plus fort et c’est cela qui compte !
Enfin voilà nous avons rejoint notre première grande marque du parcours. Notre premier grand jalon. L’ancienne Constantinople s’offre à nous. 
Encore qu’avant de pénétrer dans cette mégapole qui s’annonce au loin par des grandes barres d’immeubles et que l’on devine par sa banlieue dont les collines sont hérissées de minarets. Il nous faut trouver la porte d’entrée pour les vélos. À une trentaine de kilomètres au sommet d’une énième côte escaladée toujours face au vent et après nous nous être arrêtés boire un thé et manger un morceau, la route devient une autoroute et nous voilà partis sur la bande d’arrêt d’urgence….c’est la seule voie possible. Comme par miracle le vent commence à nous être favorable, on file un bon trente à l’heure, ça roule comme sur du billard mais progressivement le flux des voitures augmentent…les bretelles d’accès sont de plus en plus nombreuses….continuer devient un jeu dangereux. Comment sortir de cette impasse ? Coup de chance sur notre gauche nous apercevons ce qui ressemble à un RER. Une passerelle traverse l’autoroute. Nous n’hésitons plus. On s’arrête, nous enlevons nos sacoches. 
On monte les escaliers, on redescend de l’autre côté ; ça fait beaucoup de transbordements et vraiment avec encore de la chance ce métro autorise les vélos aux heures creuses. On passe les vélos et l’ensemble du paquetage au dessus des tourniquets et voilà après une bonne demi heure nous sommes presque dans le centre de la ville. 
Encore un peu de vélo dans la ville, il y a du monde mais ça on sait rouler à vélo dans les villes entre les voitures, les taxis, les bus, les motos…pas de problème…on sait faire…c’est moins dangereux que le périphérique sur lequel on était en train de s’engager. Nous avons réservé un hôtel tout près de la mosquée bleue. À quelques encablures, des milliers de bateaux sont au mouillage en attente du passage du détroit du Bosphore. Nous sommes heureux, ce soir je découvre cette ville que je ne connais pas. Il fait un temps doux, pas trop chaud, les mosquées sont illuminées par le soleil couchant, les pâtisseries orientales s’étalent aux devantures…on les a bien méritées !


4 commentaires:

  1. Bravo pour tous les efforts pour arriver à Istanbul ! la circulation en ville n'est pas la même entre Amsterdam...et Istanbul ou Nantes. Comme sur les routes de campagne, les auto et camions ne conduisent pas pareils et s'autorisent des manières très "personnelles".
    Bonne visite entre le bazar egyptien, le palais de Topkapi, la mosquée bleue, le centre orthodoxe ( il faut le trouver ), vous avez de quoi voir....
    Bonne route
    Daniel Daoulas

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  2. Je rêve de retourner à Istanbul!! profitez en bien et bravo pour cette première partie Du voyage. Je suis sûre que vous allez traverser de merveilleux paysages, à bientôt de vous lire
    Régine Vallet une copine de Claude de Champfromier

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  3. Si Régine qui écrit juste au dessus rêve quant à elle de retourner à Istanbul, je rêve quant à moi de m'y rendre un jour. Ce ne sera pas à vélo car je n'ai ni les jambes de Jean-Paul ni le mental de Claude pour m'embarquer dans une telle aventure !
    Merci à vous deux qui semblez constituer un binôme idéal pour nous permettre d'aller au bout du voyage que l'on nous a promis !
    Merci à Claude pour son mental car il en faut pour deux quand Jean-Paul commence à imaginer jeter son vélo dans le fossé ! Pour le connaître quand même un petit peu j'imagine en effet la rage intérieure qui transpire dans le regard (!...souvenir de boulot !... amicalement transmis s'entend !...)
    Jean Paul bien des pensées pour toi et le souhait que ta main se remette rapidement durant votre séjour à Istanbul et belles découvertes de la ville à toi et à ton compagnon de route.
    MHélène

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  4. Salut Jean-paul (et à ton compagnon de route ) !
    Je suis l'aventure et je vois que tout semble se dérouler selon vos souhaits et votre programme. C'est un beau périple, je suis admiratif et très respectueux de vos efforts. Car vous avez manifestement, l'envie, le niveau, la patience et la persévérance des grands voyageurs. Prenez votre plaisir et nous nous régalons avec votre blog !
    Bien amicalement
    Philippe CAUDAN

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