14 septembre : Kamčija - Nesebar ; 78 km

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C’est une rude journée qui nous attend…on attaque aujourd’hui les premières rampes de « petites montagnes »…les pourcentages dépassent rarement 8% mais sous le soleil, la chaleur et le poids des vélos l’effort est important.
En fin de journée on notera un dénivelé positif de plus de 1.000 m.
La route s’éloigne de temps à autre de la côte…au loin nous apercevons la mer, nimbée dans la brume formée par la chaleur. 
Nous enchaînons de longues montées et des descentes qui forcément nous semblent plus courtes…la circulation est importante et il faut être vigilant. Par contre la route est large et généralement les véhicules nous doublent en s’écartant un peu.

On notera sans doute de manière un peu schématique des comportements assez communs selon les types de véhicules. Dans l’ordre les plus dangereux ce sont les autocars ; ils nous frôlent souvent, ensuite ce sont les fourgons camionnettes ceux là sont aussi dangereux et puis on a ces nouveaux riches qui dans leurs gros 4X4 tout imbus de leur puissance se font comme un malin plaisir à nous faire peur …des connards fous furieux. Les routiers quant à eux sont des conducteurs vraiment sympas ils s’écartent largement…
Vers midi nous atteignons la ville de Obzor ; c’est une cité balnéaire où nous déjeunons au bord de la plage…je vais faire une trempette dans l’eau qui est très agréable, j’hésite à me baigner car il faudra repartir et l’eau salée ce n’est pas forcément conseillée quand on a encore une cinquantaine de km à faire…sans compter le sable qui forcément viendra mettre son grain !
Sous la chaleur nous reprenons la route qui monte…qui monte. De temps à autre nous sommes doublés par des fourgons ou des campings car avec des logos de vélos ou de sponsors d’équipes cyclistes…petit à petit ces véhicules deviennent plus nombreux souvent ils klaxonnent pour nous dire bonjour et puis nous remarquons que la circulation est de moins en moins importante …sur le bord de la route on aperçoit des affichettes indiquant des distances kilométriques. On se dit tient on dirait qu’une course cycliste va avoir lieu…on ne croyait pas si bien dire en fait il s’agit du tour cycliste de Bulgarie…on est à l’avant-garde du peloton….
Mais ce n’est pas le tour de France, on nous laisse continuer notre route qui s’est enfoncée dans les terres. Nous sommes à ce moment là en train de gravir un col qui doit nous permettre de passer une petite chaîne montagneuse. Ce col est bien long…sa pente sans être trop dure nous use, la chaleur nous épuise. Claude s’arrête un peu. Je continue jusqu’à ce qui me semble être le sommet pour me mettre à l’ombre et manger une barre car la fringale est là je n’ai plus d’eau…Claude arrive pour me rejoindre, nous engageons une courte descente et à quelques 500 mètres du vrai sommet un motard nous demande de nous arrêter car les coureurs arrivent… spectacle surprenant et sympathique. Nous sommes les seuls spectateurs à encourager ces cyclistes majoritairement des pays de l’Est européen…

D’abord quelques échappées qui se disputent la victoire d’étape situé à 15 km en bas du col et le peloton qui « chasse » derrière à près de 40 km/h. Nous on monte péniblement à 8km/h chargés comme des mulets…ceci dit impressionnant de voir passer un peloton au ras de nos mollets car la route est étroite à cet endroit…on a même droit à un « hello » de quelques coureurs attardés et sans doute surpris de voir deux énergumènes perdus sur cette route bulgare…loin des foules hurlantes du Tour de France…

Les coureurs passés nous sommes obligés d’attendre le flot de véhicules qui étaient bloqué par la course…enfin nous pouvons repartir pour nous engager dans la descente à plus de cinquante km/h, un vrai bonheur après ces montées où nous avons laissé des litres et des litres de sueur. 




Nous nous arrêtons un peu avant Nesebar afin d’éviter l’affluence provoquée sans doute par l’arrivée de l’étape dans cette ville.

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