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11 septembre : Constantza – Vama Veche
Et bien nous voilà parvenus à notre point d’arrivée de l’an passé. Un
an après nous retrouvons la gare de Constantza…mais avant de prendre la
direction de la frontière bulgare c’est d’abord une course à la cartouche de
gaz que nous allons entamer…un des inconvénients, en autre, des voyages en
avion provient de l’interdiction tout à fait légitime de transporter des
cartouches de gaz… Nous avons bien évidemment le réchaud mais sans cartouche c’est
un peu compliqué pour faire chauffer ! Aujourd’hui on est dimanche, normal
de nombreux commerces sont fermés et notamment les magasins spécialisés dans le
camping, d’autant qu’ici ils ne sont pas très nombreux…
Comme nous ne souhaitons pas rester à Constantza aujourd’hui, on fait
un tour rapide dans le centre ville puis ne trouvant rien nous prenons la
direction de Varna (Bulgarie) en espérant trouver le long de la route un
commerce proposant ce type de produit.
On sait bien que toutes les grandes villes sont organisées sur le même
schéma (un centre, parfois joli, parfois moins) et surtout une périphérie très
laide où les grandes surfaces s’agglutinent…Constantza n’échappe pas à la règle
et finalement nous trouverons notre bonheur dans une espèce de Leroy Merlin
roumain…on découvre aussi qu’en Roumanie toutes les grandes surfaces sont
ouvertes le dimanche…cela doit faire rêver nos Leclerc ou autres Auchan….
Enfin équipés nous pouvons vraiment démarrer notre voyage à vélo. Nous
suivons la côte de la Mer Noire. Ce n’est pas compliqué, il n’y a qu’une seule
route. C’est une grande nationale, type voie express en deux fois deux voies.
En France les vélos seraient interdits sur ce type de routes…ici on n’a pas le
choix si nous voulons atteindre la frontière bulgare nous devons nous engager
sur cette route. En fait les conducteurs roumains sont assez sympas, en général
ils s’écartent largement de nous et à aucun moment nous ne ressentons de
véritables dangers.
Nous prenons même le temps de photographier le gigantesque
canal de la Mer Noire au Danube. Un canal qui a déplacé autant de volumes de
terre que le canal de Suez. Travail pharaonique et qui maintenant est sous
utilisé une autoroute a été construite en parallèle. Les marchandises sont
transportées majoritairement par camion.
Il fait beau, plutôt chaud et bientôt le vent monte en puissance. Il
souffle pratiquement plein nez à une force entre 3 et 4 et la progression est
plutôt difficile même si le profil n’est pas trop accidenté. Nous nous relayons
tous les deux pour avancer en économisant nos efforts.
Très curieusement je me ressens bien dans mon élément dans ces
contrées loin de la France. J’ai l’impression de continuer tout naturellement
notre parcours de l’an passé. À la sortie de Constantza il y avait un panneau
indiquant Istanbul….c’est l’Orient qui s’annonce…Istanbul ce sera notre premier
grand jalon dans environ une semaine. Istanbul c’est un peu plus de 800 km sur
des routes qui seront loin d’être plates…Dans la chaleur de ce début septembre
et face au vent je me dis que cela va être un peu difficile mais on y sera là
bas aux portes de l’Asie. Le détroit du Bosphore est au bout de l’horizon…
Et puis les gens sont sympas à chaque halte que nous faisons dans les
petites villes traversées on nous demande d’où on est, où nous allons…à chaque
fois il y a un sentiment d’admiration, et de grands encouragements. Le voyage à
vélo suscite toujours de la sympathie. La mer Noire est toute proche, sur notre
gauche de temps en temps on aperçoit de jolies plages, de petites baies…
au loin
on n’aperçoit des cargos…la saison estivale tire à sa fin. Les touristes sont
peu nombreux, on est assez tranquille…Ce soir nous atteignons Vama Veche,
petite station balnéaire et dernière ville roumaine avant la Bulgarie.
Vous me faisiez rêver en me racontant vos trecks, je rêve tout autant en lisant votre "voyage" à vélo. Bonne et belle route à tous les deux!
RépondreSupprimerPierre de la rue Fouré